...crise et analyse

je partage avec vous ce post d'un lecteur des échos suite à la nouvelle que Goldmann Sach veut rembourser au plus vite l'état américain:

"Et si la « crise » était une formidable arnaque ?
J’ai longuement réfléchi avant d’écrire ce commentaire qui va me valoir quelques points Godwin et me conduire à des hypothèses aventureuses. Et si l’économie n’était au fond, depuis la préhistoire, qu’un art du pillage du plus grand nombre par quelques minorités ? Et si la guerre n’était que la continuation de l’économie par d’autres moyens ? J’ai déjà écrit que je ne croyais pas aux théories du complot mais seulement aux principes de marketing qui marchent et recueillent l’approbation, ou au moins l’absence d’opposition, des futurs exploités à un moment donné.

L’ascension de Hitler et le totalitarisme qu’il mit en place n’étaient pas un complot : avant d’être élu démocratiquement et soutenu par la majorité des Allemands et pas mal d’autres qui sont passés par Sigmaringen, jusqu’en mai 1945, il avait su séduire le patronat et les « élites » germaniques. Au fond, mein Kampf était un plan marketing qui a bien fonctionné, pendant un temps du moins. Je ne connais pas de livres sur les économies de guerre mais, au-delà des exactions, crimes et atrocités des nazis, cette guerre, comme celle des Japonais contre la Chine et la Corée, était avant tout un cruel pillage des régions proches.

Comme au temps des conquêtes coloniales (j’ai déjà longuement cité Hannah Arendt), à cette époque terrible, les pillés étaient la plupart du temps assassinés mais leurs biens ont parfois fait le bonheur de nombreux banquiers occidentaux, en particulier suisses … Dès 1945, les « progrès » technologiques allemands (Zuse, Messerschmitt, von Braun) mais aussi de ceux qui les avaient combattus dans les laboratoires de recherche américains (Wiener, von Neumann, Oppenheimer), ont permis aux multinationales de conquérir tout l’Occident et l’Orient en cours de développement. A la fin de l’aventure Apollo, on était dans l’impasse.

Au son de la trompette de Milton Friedman, les économistes et financiers ont appris à piller leurs propres peuples, sans toutefois les assassiner d’une manière trop brutale ni voyante, reconnaissons-le. Cette époque a eu aussi une fin, les pillés étant devenus trop tondus. Maintenant, après avoir épuisé le système précédent, nous en sommes venus au pillage des générations futures. Il fallait encore une fois un habillage à l’arnaque et l’élection du Nouveau Messie Obama, apportant un nouvel Evangile de façade, en a tenu lieu.

L’affaire de la banque Goldman Sachs, qui s’est appuyée provisoirement sur le contribuable pour mieux retrouver sa splendeur et sa morgue, en est un symptôme, mais aussi les licenciements décidés à marche forcée pendant qu’on délocalise (Continental) et les ouvriers chinois réembauchés pour la moitié de leur ancien salaire … Vive la « crise » ! Tout va bien, les affaires reprennent ! Je n’ai qu’une crainte : les fameuses « trente glorieuses » n’ont pas duré beaucoup plus de vingt-cinq ans, le reaganisme de 1985 à 1995, en gros … combien durera le néolibéralisme à la puissance deux qui tente de se mettre en place en ce moment ?

Les gaps de « crise » ne vont-ils pas devenir de plus en plus longs par rapport aux périodes de « croissance », même si celle-ci est loin de profiter à tout le monde ? Va-t-il rester autre chose à exploiter que des déserts et des catastrophes écologiques ? Tout cela, bien au-delà de la pulsion de mort popularisée par Bernard Maris, ne confine-t-on pas à l’anthropophagie, y compris de la descendance de l’espèce ? En tout cas, l’avenir de mes petits-enfants me paraît bien compromis."

bon WE...